Nouvelles Nouvelles de l’industrie
5 M$ de plus pour la sylviculture en forêt privée

Québec bonifie le soutien au travail sylvicole en forêt privée en ajoutant un montant de 5 millions de dollars dans le Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées.

C’est l’annonce qui a été faite par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts Maïté Blanchette Vézina dans le cadre du Sommet sur la valorisation du métier d’ouvrier forestier, tenu à Rimouski le 1er mai.

« Le potentiel d’aménagement durable des forêts privées québécoises est immense, et c’est pourquoi nous voulons augmenter notre appui aux producteurs forestiers », a-t-elle déclaré, soulignant le désir de créer de la richesse tout en favorisant la décarbonation de l’économie québécoise.

Cet investissement de cinq millions de dollars porte à 33,9 millions de dollars le budget du Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées. Ce programme vise notamment à augmenter la récolte en provenance de la forêt privée pour approvisionner les usines, à accroître le rendement ligneux et la qualité des bois, tout en améliorant les connaissances sur les forêts privées, qui couvrent 70 000 kilomètres carrés, soit 16% de la forêt productive.

Un coup de pouce pour les producteurs forestiers

« Il s’agit d’une annonce qui arrive à point nommé alors que s’amorce la nouvelle saison, estime le président de Groupements forestiers Québec, Rénald Bernier. En contexte de forte inflation, nul doute que cet argent neuf est le bienvenu et sera utilisé à bon escient par les acteurs de la forêt privée de manière à maintenir au niveau des dernières années leurs opérations, notamment, en matière de sylviculture et de récolte forestière ».

Productives, riches en biodiversité et situées à proximité des usines, les forêts privés génèrent beaucoup de richesses et d’emplois liés à la sylviculture et à la transformation du bois, tout en maintenant des écosystèmes forestiers sains et résilients, et c’est pourquoi les investissements doivent se poursuivre pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale de production de bois lancée en décembre 2020, ajoute ce dernier.

Pierre-Maurice Gagnon, administrateur à la Fédération des producteurs forestiers du Québec et président du syndicat des producteurs de bois du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SPBSLSJ), se réjouit de cette annonce, mais il reste sur son appétit.

« C’est une belle annonce, parce qu’on a besoin d’argent pour entretenir les arbres après les plantations », dit-il, ajoutant qu’il en faudrait davantage pour créer plus de richesse et capter plus de carbone.

Selon ce dernier, les producteurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean arrivent à bien écouler le bois qu’ils produisent en ce moment. « Il manque un peu d’entrepreneurs pour la récolte et les prix sont à la baisse, mais ce n’est pas aussi drastique que pendant les années de crise, dit-il. Je suis quand même optimiste de voir une belle reprise en 2024 parce qu’il y a des besoins pour des logements partout ».

Le SPBSLSJ est en train de renégocier un contrat avec West Fraser pour la vente de bois de tremble. « Les indices de prix sont bas, mais on va réussir à trouver une entente », note le producteur forestier.